Si on parlait du plus bel édifice de Buenos aires ? J’ai nommé le Palacio Barolo de Buenos aires ! Comment ne pas rester en admiration devant cet édifice qui reçoit mille et un secret. Tout commence avec un certain Luis Barolo, débarqué son Italie natale à la fin du XIXe siècles. Ce cher Luis a une idée de génie qui consiste à importer des machines à filer le coton, il est le premier à le faire. Il fait rapidement fortune en transformant le coton (le nord de l’Argentine est riche en coton, région frontalière avec la Paraguay) et en exportant le textile produit vers l’Europe ! Bingo, c’est le commerce du siècle et le début d’une belle idée qui se met à germer dans la tête de Luis. Ce brillant personnage a souvent le mal du pays et souhaite amener l’Italie à Buenos aires ! Comment faire ? C’est simple ! Il décide de construire l’édifice le plus haut du pays et d’Amérique du Sud et cerise sur le gâteau il porterait son nom.
Il souhaite bien évidemment une touche italienne à ce beau projet. En 1910, Luis contacte un certain Mario Palanti, architecte italien comme lui, venu de Milan quelques années avant. cet architecte Italien avait comme objectif de travailler avec les riches immigrants italiens installés en Argentine et en Urugay. L’alchimie entre les deux hommes va être instantanée ! La construction du Palacio débute en 1919 et se termine en ..... devinez en combien de temps l’édifice sera construit ? euh 50 ans ? non! 25 ans alors ? Encore perdu ! En seulement 4 ans !! Et oui, il n’aura fallu que 4 ans pour terminer ce chef d’œuvre architecturale d’inspiration Art Nouveau et éclectique, avec des réminiscences néogothiques. Pourquoi en si peu de temps ? Tout simplement car l’argent coulait à flot ! Luis Barolo avait énormément de moyens financiers et importait la plupart des matériaux d’Europe, notamment le fameux marbre de Carrare en Italie.
Et si on parlait du style utilisé et de l’influence du Palacio Barolo ? L’architecte Italien Mario Palanti va s’inspirer du poète italien Dante Aliegheri (1265-1321) et plus particulièrement de son œuvre « La Divine Comédie ». Il fallait absolument un édifice mesurant 100 mètres comme les 100 chants de la Divine Comédie, diviser le Palacio en trois parties : enfer, purgatoire et paradis. Les 9 voûtes représentent les 9 étapes de l’initiation et hiérarchies de l’enfer. Sur la façade et à différents étages de l’édifice, on retrouve des citations en latin, ainsi que des représentations des animaux du poème, don’t des condors et des dragons . On retrouve bien évidemment au somment du Palacio le phare pour se rapprocher de Dieu, d’ailleurs ce phare communique avec son jumeau situé A Montevideo en Uruguay appelé le Palacio Salvi.
Qui a habité el Palacio Barolo ? Luis Barolo ? En fait non car lui est mort juste après l’inauguration en 1923, il aura juste eu le temps de voir l’oeuvre de sa vie achevée.
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